Au Japon, la part modale du vélo atteint 13%, ce qui classe ce pays au troisième rang mondial. Comme dans tous les pays occidentaux, la voiture s'est largement développée dans les années 60 à 80 sans marginaliser la bicyclette. En effet, les Japonais la considèrent comme un moyen de déplacement rapide, pratique, peu cher et sain malgré la pollution atmosphérique.
La possession de la voiture présente aussi de nombreuses contraintes : stationnements peu nombreux, moins accessibles car souvent situés dans les immeubles, chers et interdits sur la voirie publique. Les routes sinueuses des quartiers sont bien plus propices aux mobilités actives qu'aux mobilités motorisées. Enfin, les limitations de vitesse sont plus contraignantes et les péages autoroutiers bien plus élevés qu'en France.
En 2020, la pandémie du coronavirus ne semble pas avoir contribué à dynamiser les politiques cyclables au Japon comme c'est le cas en Europe (en particulier la France). A ce jour, les efforts se concentreraient plutôt sur les parkings à vélo dont 47 sont automatisés et répartis dans 18 villes, comme une vitrine de la maitrise des technologies de pointe. Autre comparaison, la mouvance pro-cycliste est aussi moins active qu'en France.
Au Pays du Soleil Levant, les hommes et les femmes utilisent autant le vélo, avec toutefois des disparités par classe d'âge. Ainsi, entre 30 et 69 ans, les hommes sont majoritaires, entre 20 et 29 et 70 - 79 ans, l'équilibre est retrouvé et aux deux extrémités de la pyramide des âges (5 - 19 ans et 80+), les femmes qui tiennent le haut du panier. En termes d'usage, les Japonais utilisent en premier la petite reine pour faire du shopping (et surtout les Japonaises), mais moins pour se rendre au travail ou à l'école.
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