Les récentes études1 soulèvent le coût socio-économique élevé de la pollution atmosphérique, dont les transports sont l'un des principaux émetteurs. Dans l'objectif de réduire ce fléau, le développement des modes actifs a tout son sens. L'apaisement du trafic motorisé améliore également le cadre de vie des zones urbanisées, tout en répondant à un enjeu de santé publique.
Toutefois, la France a encouragé à outrance le tout-voiture. Malgré une certaine effervescence durant les années 2000, les modes actifs ont du mal à convaincre les décideurs publics de leur réel utilité. Un sentiment de gâchis naissent dans certaines collectivités, engendrant parfois un retour en arrière. Ces choix pourraient certes être blâmés, mais ces situations d'échec ne témoignent-t-elle pas au contraire d'un manque de compréhension du sujet et de vision du long terme ? Ainsi, pour réussir le développement des modes actifs, les décideurs doivent nécessairement prendre conscience de la complexité d'un tel projet.
Cette ressource de l'ADEME tente d'apporter une solution opérationnelle à ce défi, en procédant par étape. Tout d'abord, comprendre l'intérêt et les enjeux des modes actifs, pour mieux planifier les orientations stratégiques de déplacements sur le territoire. La création à tout-va de pistes cyclables n'est pas la meilleure réponse, le stationnement et le traitement des points noirs sont aussi des leviers. En outre, la collectivité doit impulser les nouvelles habitudes de déplacement, via diverses actions de communication. Enfin, une fois le processus lancé, il faut maintenir le rythme en développant de nouveaux services pour répondre aux nombreux besoins (vélo-école, vélopartage, atelier de vélo etc) et évaluer l'efficacité des actions et réalisations.
Mise à jour du guide : mars 2021 (version avril 2016 intitulée « Développer les modes actifs sur les territoires étape par étape »).
Note
1 : Le coût économique et financier de la pollution de l'air et Exposition pollution particules fines en France et scénarii de réduction