La marche représente le premier maillon de nos déplacements. Nous l'utilisons soit de façon exclusive, soit en complémentarité avec d'autres modes, soit uniquement pour accéder à un véhicule motorisé. Les enjeux de la marche sont donc beaucoup plus complexes qu'en apparence, et l'introduction de cette ressource de l'observatoire partenarial des déplacements de Lyon les résume avec clarté. Nous vous proposons donc sa lecture :
"Depuis la fin des années 1990, la marche connaît un certain renouveau en France, encouragée
par les politiques de requalification et de piétonisation menées dans la plupart des centres urbains. Les enquêtes de mobilités soulignent en effet une légère progression de la part modale de la marche. Dans l’agglomération lyonnaise, celle-ci gagne 1,4 points entre 1995 et 2006 après plusieurs décennies de baisse constante, et représente en moyenne un tiers des déplacements (34%).
Jusqu’alors essentiellement cantonnée aux enjeux d’accessibilité et de sécurité routière, la promotion de la marche fait aujourd’hui globalement consensus et commence à s’inscrire pleinement dans les politiques de déplacements.
Dans cette perspective, le développement de la marche répond à un objectif partagé de réduction de l’usage de la voiture en ville (pollutions, congestion), mais aussi à des enjeux d’optimisation du fonctionnement des transports
collectifs, dont les principales lignes sont régulièrement saturées en heures de pointe.
Plus largement, le développement de la marche urbaine rencontre des objectifs de santé publique et de qualité de vie. Ainsi, favoriser la « marchabilité » des villes permet de concilier les enjeux environnementaux et sociaux d’accès à la ville pour tous.
Que l’on rejoigne à pied un arrêt de bus, que l’on marche pour aller faire une course ou bien pour changer de ligne de métro, la marche est au cœur de tous les déplacements. Bien qu’elle soit universelle, la marche n’est pas pratiquée par tous et partout de la même manière.
Cette publication de l’Observatoire partenarial des déplacements propose ainsi de mettre en lumière la diversité des pratiques piétonnes au sein de l’aire métropolitaine lyonnaise : qui marche le plus ? Où et pour quel(s) motif(s) ? Est-ce un véritable choix modal ou cela relève-t-il davantage d’une pratique contrainte ? L’objectif sera aussi d’identifier les politiques menées en matière de mobilité piétonne à Lyon et ailleurs."