Lors du premier déconfinement en mai 2020, les pistes cyclables temporaires (les « coronapistes ») ont fleuri partout en France. Certaines ont été pérennisées pour le plus grand bonheur de ses usagers qui pouvaient enfin rouler plus en sécurité, alors que d'autres ont été supprimées. Quoiqu'il en soit, un terme à émerger pour désigner ces aménagements éphémères : l'urbanisme tactique.
Ces aménagements répondent à trois besoins : rendre une rue ou un quartier plus convivial, expérimenter une solution à coût réduit et rapide à déployer et garantir sa réversibilité. Le plus souvent, des plots, de la peinture, des blocs de béton et des éléments décoratifs mobiles (végétation dans des bacs, bancs, tables, arceaux) sont utilisés. Si un aménagement temporaire est viable, sa pérennisation est souhaitée. En effet, leur multiplication donne une impression d'inachevé et d'état de travaux permanent.
Lectures complémentaires
- Aménagements rapides pour des rues meilleures
- Transformer les rues : l'expérience de New-York
- La ville de Montreuil expérimente "la circulation apaisée" cet été (France Bleu, juillet 2021)
- A Pantin, les « carrefours à la hollandaise » se développent pour les cyclistes (20 Minutes, mars 2021)
- Parklet : stationnement pour piétons
- Les « coronapistes », une expérience inédite pour redessiner la ville cyclable (The Conversation, juin 2021)
Photo : domaine public