Depuis les années 2000, les collectivités territoriales investissent massivement dans leur réseau de transports collectifs urbains afin d'offrir une alternative solide à la voiture. Ces investissement ont également dynamisé la filière avec de nombreuses commandes pour les constructeurs et la création de milliers d'emplois. Toutefois, la stagnation du prix du billet vient noircir ce tableau idyllique. En effet, en 2015, l'utilisateur ne paie plus que 30% du coût du trajet, contre 50% en 2006, le reste étant à la charge de la collectivité. La dernière étude de l'Union des Transports Publics souligne une déconnexion qui accentue la fragilité économique du secteur. Il constate que :
- le prix moyen de 30 € pour l’abonnement mensuel,
- la généralisation des abonnements annuels qui sont aujourd’hui proposés dans près de 90 % des réseaux,
- le prix inférieur à moins d’un euro par jour pour les abonnements annuels,
- les tarifs « jeunes », autrefois réservés aux scolaires et étudiants, qui se généralisent aux jeunes actifs,
- la part grandissante de réseaux qui proposent des titres mensuels à des prix dégressifs selon le nombre d’enfants,
- les tarifs de transports routiers de voyageurs 2015 inférieurs de 2,1 % par rapport à ce qu’ils étaient en 2005.
Enfin, dans son discours, l'UTP promeut une augmentation des tarifs au même rythme que l'inflation. Elle n'aborde pas la gratuité des transports publics, qui séduit surtout les petites agglomérations françaises (moins de 50 000 hab).
Source complémentaire : Mobilicités