Chaque année, l'ONAPS (Observatoire National de l'Activité Physique et de la Sédentarité) publie un tableau de bord sur cette thématique, avec près de 200 indicateurs. Grand paradoxe de nos sociétés hypermobiles, le temps d'activité physique décroit. Nous passons de plus en plus de temps devant un écran et cette pratique s'encre dès le plus jeune âge. Entre 3 et 17 ans, ils y passent en moyenne 3 heures par jour, filles comme garçons, avec par exemple un impact sur le temps de sommeil.
Un chapitre entier est d'ailleurs dévolu aux déplacements. On apprend que 60% des enfants âgés de 3 à 10 ans se rendent à l'école en voiture ou en transports en commun, les 40% restant le font essentiellement à pied. Chez les adolescent de 11 à 14 ans, ces parts sont de 70% et 30%, mais on constate une utilisation bien plus importante des transports collectifs (39%). Au cours sa jeunesse, l'enfant se rend le plus souvent à l'école d'abord en voiture (moins de 6 ans), puis à pied (6-14 ans) et enfin en transports en commun à l'adolescence (15 ans et plus). Toutefois, le rapport souligne qu'entre 1982 et 2008, la part de la marche ne cesse de diminuer, contrairement à celle de la voiture, mais que 45% des jeunes ont moins de 2 km à parcourir pour se rendre sur leur lieu d'études.
Pour les trajets domicile-école en modes actifs autre que la marche (vélo, trottinette, rollers), les très jeunes cyclistes de moins de 6 ans sont très anecdotiques (voire absents chez les filles). Entre 7 et 10 ans, cette part gagne en importance avec 3,6% chez les garçons et 2,5% chez les filles. Entre 11 et 14 ans, elles atteignent respectivement 16,0% et 6,3% (ensemble, 11,2%). Ainsi, on remarque que les garçons pédalent d'avantage que le filles, tendance d'ailleurs confirmée à l'âge adulte dans les études INSEE (cf lien ci-dessous).
Chez les adultes, la voiture reste le mode dominant, utilisée dans 65% des déplacements. Un brin d'espoir de voir son usage baisser car la part des modes actifs progresse de nouveau depuis plusieurs années. Autre information, les femmes préfèrent marcher, alors que les hommes sont plus enclins à pédaler.
Enfin, l'étude rapporte que la sédentarité et l'obésité sont des facteurs de risque de maladies cardio-neuro-vasculaires et du diabète. Ce risque diminue chez les personnes ayant une activité physique d'intensité modérée ou élevée. Elle note aussi un lien statistique entre une activité physique faible et le risque d'accident vasculaire cérébral. En outre, l'activité physique diminue l'incidence de la maladie de Parkinson.
De bons arguments pour utiliser plus souvent ses deux jambes.
Lectures complémentaires :
- Au travail à vélo : des trajets urbains et courts (INSEE)
- Ce pays où les enfants ne jouent pas (Isabelle et le vélo)