En 2019, dans une trentaine de villes françaises de 10 000 à 200 000 habitants, l'usager ne débourse aucune somme pour utiliser le réseau de transport public. Cette gratuité fait régulièrement débat et chacun avancent ses arguments. Pour défendre cette approche d'organisation de la mobilité, l'agence d'urbanisme de la région Flandre-Dunkerque, la Communauté d'Urbaine de Dunkerque et l'association de chercheurs VIGS1 ont créé l'observatoire du transport gratuit.
Ci-dessous, une liste non-exhaustive des arguments des différents protagonistes.
Pour :
- perte de recettes négligeable2,
- promotion des alternatives à l'autosolisme,
- politique de justice sociale,
- augmentation de la fréquentation en période creuse,
- réduction du risque d'agressions contre les chauffeurs3.
Contre :
- système adapté pour les petites villes, mais moins pour les grandes villes,
- peu de nouveaux usagers et faible report modal de la voiture,
- crainte d'augmentation des incivilités4,
- réseau moins performant,
- réduction de la capacité d'investissement et du renouvellement du matériel.
Lecture complémentaires
- Les bus gratuits et le réseau amélioré séduisent les usagers (La Gazette des communes, 2024)
- Gratuité des transports en commun : quels effets sur les automobilistes dunkerquois ? (La Gazette des communes, 2024)
- L’effet limité de la gratuité des transports en commun sur la pression automobile (The Conversation, 2022)
- Pour ou contre la gratuité des transports en commun ? Les arguments en discussion (Le Monde, 2018)
Notes
1 : cette association a été mandatée pour mener les études sur la gratuité du transport public à Dunkerque
2 : en général, l'usager ne paie qu'un sixième du coût réel du trajet
3 : absence de caisse
4 : les indélicats seraient plus tentés d'utiliser le bus et de perturber la tranquillité des passagers